Psychanalyste Marseille - Thérapeute de couple et thérapeute familiale - Reinette Girard
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La psychothérapie à l'épreuve du changement


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La peur du changement, de la nouveauté.

 A "La peur de changer", nous avons constaté un phénomène intrigant. Bon nombre d'individus, malgré leur aspiration consciente au changement, entament une psychothérapie. Toutefois, leur inconscient résiste au changement.

Au fur et à mesure que la thérapie avance, ils interrompent leur suivi. Non pas par manque de progrès ou par défiance envers la thérapie, mais parce qu'ils retirent un avantage secondaire de leur statu quo. Cet avantage peut se manifester sous diverses formes : une échappatoire pour éviter les risques, une justification pour esquiver certaines responsabilités ou simplement l'aisance du connu.

Il est difficile de changer ses habitudes.

Nos routines quotidiennes sont des balises rassurantes, forgées par nos expériences passées. Elles créent un cocon familier qui, bien que parfois inconfortable, est réconfortant. Le changement, ce spectre du renouveau qui effraie et déstabilise, est souvent perçu comme une menace plutôt qu'une opportunité. C'est la peur de la nouveauté, de faire autrement qui provoque une résistance. Dans la résistance à la psychanalyse, Freud, fondateur de cette discipline, fait le constat que ce qui est nouveau fait peur. Il affirme, l’origine de ce malaise est la dépense psychique que le nouveau exige toujours de la vie mentale et l’incertitude, poussée jusqu’à l’attente anxieuse, qui l’accompagne

Comprendre la résistance au changement

L'inconnu fait peur.

Selon Brigitte Bon-Saliba, psychologue,  dans son article "Le changement aux risques de l’approche systémique", le changement est un élément qui "rompt l'équilibre établi et fait courir le risque au système de ne plus se maintenir malgré les difficultés". L'inconnu se teinte alors de fantasmes et d'idéaux sur le changement avec la crainte d'une désillusion.
Les attentes du changement nourrissent leurs pensées depuis des décennies et sont perturbées par des croyances négatives sur leur capacité à être heureux sans leurs problèmes devenus presque des compagnons inséparables.

Derrière la peur s'est construit un idéal.

L'attente du bonheur idéalisé devient une réalité qui nécessite souvent un ajustement à sa juste valeur en identifiant les attentes irréalistes ou non autorisées à espérer. Comment abandonner ce qui a nourri notre psychisme pendant tant d'années sans craindre la déception ?

Vaincre la résistance au changement, osez changer.

Prendre conscience de ce sentiment est une première étape.

Le sentiment de culpabilité inconscient nourrit la peur du changement.

La prise de conscience de "la peur de changer" est le premier pas vers le véritable changement. Il est essentiel d'identifier et comprendre la résistance au changement et ces bénéfices secondaires cachés pour pouvoir les surmonter.  La modification des habitudes de vie, ou simplement leur acceptation, peut s'avérer ardue. En effet, certaines personnes perçoivent leurs habitudes de vie, leurs routines comme des balises indispensables à leur existence, même si elles induisent une souffrance latente. Certains ont un besoin de se punir par culpabilité inconsciente, et souffrir est une punition qu'ils s'infligent à eux-mêmes.

Identifier la peur de changer permet de mieux saisir les processus inconscients à l'œuvre.

Une fois identifiée, cette peur du changement peut libérer des attentes inconscientes envers soi-même ou autrui et permettre de se déculpabiliser face au risque du bonheur. Ce phénomène, une fois reconnu, peut raviver le désir d'un véritable changement lorsque l'individu se donne les moyens d'être authentique afin de vivre en harmonie avec lui-même et avec autrui malgré l'incertitude inhérente à la vie. Il va s'autoriser à faire autrement, à changer ses habitudes en trouvant les solutions plus adaptées à son contexte de vie.

Libérer la charge émotionnelle, affronter le sentiment sous-jacent à l'abandon, au rejet.

Il faut parfois affronter la peur du rejet, de l'abandon ou encore de ne pas être compris dans ses choix et son désir de faire différemment. Kourilsky Françoise note dans son ouvrage « du désir au plaisir de changer », que «Si « nous sommes ce que nous avons appris , nous pouvons évoluer en apprenant encore et toujours, et surtout en pratiquant ce que nous avons nouvellement appris.

Tout changement résulte soit de l’acquisition de connaissances nouvelles soit d’une reconstruction de la réalité : cet apprentissage peut être conscient ou inconscient… »
C’est en décidant de faire des choix différents qu’il sera possible d’apprendre à échouer pour mieux réussir. Le seul risque en jeu est celui de l'expérimentation.


En effet, le seul véritable échec serait celui de ne pas tenter sa chance.


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