Psychanalyste Marseille - Thérapeute de couple et thérapeute familiale - Reinette Girard
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Perversion : Est-il possible que certains thérapeutes présentent des traits de perversion narcissique ?


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pervers narcissique

Il est possible de rencontrer des thérapeutes qui présentent des traits de perversion narcissique. En effet, le domaine de la thérapie, exigeant une certaine influence sur autrui, peut parfois attirer des individus ayant des tendances manipulatrices ou des comportements pervers. Ces professionnels utilisent alors leur position d'autorité et la confiance qui leur est accordée de manière abusive, pour assouvir leurs besoins de contrôle et de domination, au détriment du bien-être de leurs patients. Il est essentiel pour toute personne en quête d'assistance psychologique de s'assurer de la probité et de l'éthique de son thérapeute, et de rester vigilant face à tout comportement qui pourrait s'apparenter à de la perversion narcissique.

Dans les méandres de la psyché humaine, le thérapeute est souvent perçu comme un phare dans la nuit. Or, que se passe-t-il lorsque ce guide est lui-même égaré dans les sombres eaux du narcissisme pervers ? Le sujet, bien que délicat, mérite une attention particulière : l’existence d’un thérapeute pervers narcissique n’est pas un mythe mais une réalité inquiétante qui soulève des questions fondamentales sur la dynamique du transfert en thérapie. Cette structure perverse génère un environnement toxique, affectant la jouissance et le désir du patient, selon les termes de Freud.

Cela peut être un psychiatre, un psychologue, un psychanalyste, un psychothérapeute etc...

L’essence du problème

La relation thérapeutique est basée sur la confiance et l’ouverture. C’est un espace sacré où le patient doit se sentir en sécurité pour explorer ses pensées et émotions les plus profondes. Mais lorsqu’un thérapeute affiche des traits de perversion narcissique, la situation devient complexe. Ces individus sont habiles à manipuler, à séduire et à dominer ; ils utilisent leur position d’autorité pour assouvir leurs besoins sans considération pour le bien-être de leurs patients, exploitant souvent la projection du transfert pour leurs propres perversions.

Le terme « perversion » lui-même est souvent associé à la distorsion ou à la corruption de son état originel, que ce soit dans un contexte moral, psychologique ou même linguistique. Cette notion de déviation contribue à la complexité du problème lorsqu’elle est appliquée à la pratique thérapeutique.

Le transfert, ce phénomène psychanalytique où le patient projette des sentiments inconscients sur son thérapeute, peut alors prendre une tournure toxique. Le patient, déjà vulnérable, peut être pris au piège dans une toile d’emprise et de manipulation (sans même s’en rendre compte). La distinction entre transfert pathologique et influence perverse devient floue ; le patient perd pied. Notons que la perversion peut aussi se manifester en tant que vice ou dépravation, exacerbant le malaise dans la relation thérapeutique. Lacan parlait souvent de la manière dont on ne le signifiant peut influencer la structure du désir et du transfert.

Les signaux d’alerte

pervers narcissique

Identifier un thérapeute pervers narcissique n’est pas toujours aisé. Pourtant, certains signes ne trompent pas : l’établissement d’une relation dépendante, une confusion de rôle surtout si le thérapeute a plusieurs fonctions (enseignant, thérapeute, écrivain, vente des produits),... voilà des indices révélateurs. Ces professionnels peuvent aussi encourager une admiration sans borne ou instaurer des secrets partagés (« entre nous »), renforçant ainsi un lien exclusif et malsain. Cette dynamique peut s’installer à tous les niveaux de la psychanalyse, ou de la psychothérapie transformant l’objet du désir en un fantasme perverti.

Ces comportements peuvent également inclure des tentatives de déviation morale, révélant une perversion des valeurs et des normes éthiques. Un thérapeute pervers narcissique pourrait ainsi subvertir les attentes et les standards de la pratique thérapeutique traditionnelle.

Les victimes se retrouvent souvent isolées, car critiquer son thérapeute peut sembler inconcevable ; après tout, n’est-ce pas lui l’expert ? Les patients peuvent ressentir confusion, honte ou culpabilité – sentiments savamment entretenus par le manipulateur pour garder le contrôle.

Les autres signaux d’alerte sont la séduction. Certains vont tenter d'avoir des relations sexuelles avec leur patiente ou leur faire faire des dépenses inconcevables contraire à la déontologie en masquant certains services liés à d’autres activités.

Récemment, la figure de Gérard Miller, accusé d’agression sexuelle par plusieurs patientes, montre que tout type de profil peuvent être concerné. Renseignez-vous bien, et surtout à la moindre alerte soignez vigilant.

La réalité du mythe

Contrairement aux idées reçues, le concept de « thérapeute pervers narcissique » n’appartient pas au domaine du fantastique ; il s’ancre profondément dans notre réalité sociale et professionnelle. Certaines dynamiques destructrice peuvent s’installer dans certains cabinets de psychothérapie.

Il est essentiel de reconnaître que ces cas existent pour mieux protéger les patients et préserver l’intégrité de la profession. Ignorer cette problématique serait non seulement naïf mais dangereux : cela reviendrait à fermer les yeux sur des pratiques pouvant avoir des conséquences désastreuses sur la santé mentale des personnes concernées.

De plus, la perversion peut parfois inclure une composante sexuelle, exacerbant la gravité des abus. La reconnaissance de ces dimensions permet une meilleure compréhension et une meilleure prévention de ces dynamiques destructrices. Ces cas ne sont pas rares et peuvent inclure des symptômes cliniques complexes liés à la sexualité et au phallus, allant même jusqu’au fétichisme et aux fantasmes sexuels. Certains thérapeutes, influencés par leurs propres perversions, peuvent exploiter la vulnérabilité de leurs patients.

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Vers une prise de conscience collective

La première étape vers un changement positif est l’éducation : informer les patients sur leurs droits et sur ce qu’ils sont en droit d’attendre d’une relation thérapeutique saine. Les institutions doivent également jouer leur rôle en mettant en place des mécanismes stricts pour superviser les pratiques professionnelles et intervenir lorsque nécessaire. Malheureusement ce n'est pas toujours le cas. Pas tous les psy qui sont dénoncés, par des collègues notamment, subissent une sanction de la part de leur fédération. Donc même dans ce domaine il faut rester vigilent. 

Les pairs ont aussi leur part de responsabilité : ils doivent être vigilants et prêts à signaler tout comportement inapproprié parmi leurs collègues. La solidarité professionnelle ne doit jamais servir de bouclier pour protéger les agissements répréhensibles d’un confrère ou d’une consœur.

Quelques exemples historiques

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Le concept de perversion a été étudié et documenté depuis des siècles. Par exemple, des personnalités littéraires comme Oscar Wilde et Aldous Huxley ont discuté de la perversion dans leurs œuvres, soulignant combien une idée ou une passion peut être corrompue par des intentions perverses. Ces références historiques offrent un cadre pour mieux comprendre la complexité et la gravité de la perversion.

Vers un avenir meilleur

Heureusement, la grande majorité des thérapeutes exerce avec éthique et compassion. Ils représentent l’espoir pour ceux qui cherchent à guérir leurs blessures psychologiques. Pour chaque praticien indigne du titre, il existe des centaines d’autres dédiés au bien-être de leurs patients...

 Il est temps d’affronter ces vérités troublantes avec courage et détermination... Ainsi, nous pourrons ensemble œuvrer à un environnement thérapeutique où règnent respect mutuel et véritable guérison – loin des ombres du transfert perverti et des mythes destructeurs.

Conclusion

En conclusion, la rencontre avec un thérapeute devrait être un gage de sécurité et de bienveillance, un havre où le patient peut déposer ses fardeaux en toute confiance. Cependant, la présence de thérapeutes présentant des traits de perversion narcissique dans le domaine de la psychologie est une réalité troublante qu'il convient de ne pas ignorer. Ces individus, dissimulés sous le masque de l'aide professionnelle, peuvent exercer une influence néfaste sur leurs patients, exploitant leur vulnérabilité pour satisfaire leur propre désir de contrôle et de domination.

Il est donc primordial pour toute personne en quête d'assistance psychologique de faire preuve de vigilance. Il convient de prêter attention aux signaux d'alerte dans la relation thérapeutique et de ne pas hésiter à consulter un autre professionnel en cas de doute. 

N'oublions pas que le but premier de la thérapie est de favoriser le bien-être et l'épanouissement personnel. Un véritable thérapeute œuvre avec empathie, respect et professionnalisme. Il est essentiel de ne pas laisser la place à la perversion narcissique dans un espace qui se doit d'être synonyme de guérison et de reconstruction. Restons attentifs et exigeants quant au choix de nos accompagnants sur le chemin de notre santé mentale.
 


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