Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une émotion est une réaction adaptative à une situation particulière. Elle se manifeste par des réactions physiologiques qui peuvent être une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la transpiration, une rougeur au niveau du visage, de la chaleur, des mains moites, des tremblements, etc. Nous savons aujourd’hui grâce aux recherches en neurosciences que les émotions ont une influence sur la santé physique et mentale. Des auteurs comme Antonio Damasio, neurologue portugais, montrent l’importance des émotions sur les comportements et les relations interpersonnelles et sur le corps. Antonio Damasio fait une distinction entre les émotions primaires communes au monde animal et à l’homme qui sont : la peur, la colère, le dégoût, la surprise, la tristesse et le bonheur. Et, il distingue les émotions sociales qui comprennent, selon lui, la honte, la sympathie, l’embarras, la culpabilité, l’orgueil, l’envie, l’admiration, l’indignation, la gratitude et le mépris. Il parle aussi d’émotions de base qui montrent notre humeur du moment.
Tout comme Damasio, Paul schilder dans son livre « l’image du corps », attache une importance aux émotions sur la perception de notre image corporelle. Pour cet auteur, « nos émotions sont dirigées sur les autres. Elles ont toujours une dimension sociale. » Toute personne a besoin de voir et d’être vu, ce qui génère des émotions. Il note à ce propos que « séparer processus perceptifs et processus émotionnels (libidinaux) restera toujours un artifice. »
Incidence des émotion sur la communication
Effectivement, nous pouvons le constater quotidiennement que les émotions ont une incidence sur la communication et sur les relations. On sait aussi grâce aux recherches en neurosciences que les émotions ont une incidence sur nos pensées. Elles influencent aussi nos prises de décision, et la manière dont nous allons résoudre nos problèmes. C’est pourquoi il est important de comprendre et de gérer ses émotions pour les adapter aux situations et à différents contextes. Bien que les émotions soient universelles, elles sont exprimées différemment selon le milieu, et selon la culture.
Certaines personnes sont coupées de leurs émotions. Elles ont dû les réprimer, car l’environnement ne leur permettait pas de les ressentir et de les vivre. En effet, dans certaines familles, il est interdit d’exprimer ses émotions, surtout celles négatives. On doit se montrer courageux et ne pas les écouter. D’autres personnes se sont coupées de leurs émotions parce que le milieu dans lequel elles ont vécu n'était pas suffisamment sécurisant pour les accueillir. Elles ont refoulé leurs émotions pour pouvoir survivre à un environnement chaotique et éviter d’être submergées par des affects trop forts. D'autres personnes ont gelé leurs émotions à force d’être déçus par leur entourage. Elles ont appris à se protéger pour ne plus ressentir des affects de tristesse, de déception. Ces mécanismes de défense sont inconscients. Cependant, ce qui est refoulé agit en sourdine de façon déguisée comme par des symptômes psychosomatiques, un sentiment de solitude, une timidité excessive, etc...
S’autoriser à ressentir ses émotions
Il est important de tenir compte de ses émotions et de s’autoriser à les ressentir. Le travail de psychothérapie avec un psychanalyste aide à reconnecter des affects refoulés. C’est parfois un travail sur le long terme, mais indispensable, pour éviter que le corps ne prenne la relève selon Jean Benjamin Stora, psychanalyste et fondateur de la psychosomatique intégrative. Car les émotions exprimées participent à l’équilibre et au bien-être général. Pour apprendre à se connecter peu à peu à ses émotions, des outils comme la cohérence cardiaque, la relaxation, et d'autres activités d'introspection comme la pleine conscience peuvent être une aide non négligeable.
L'hypnose humaniste aide à se reconnecter à ses émotions.
